Visite de l'exposition "Le Sahara de Maximilien Bruggmann"
Le musée saharien du crés
Le Sahara est-il la Terra incognita avec laquelle les cartographes nourrissaient des légendes sur les territoires qu'ils retranscrivaient sur leurs cartes: « hic sunt dracones » (« ici, il y a les dragons ») ? Beaucoup d’entre-nous ont lu adolescent le roman l’Atlantide de Pierre Benoit: quid de l’emplacement de l’Atlantide, un royaume inconnu au cœur du Sahara algérien, dirigé par la mystérieuse reine Antinéa? La lecture des ouvrages du scientifique, naturaliste, explorateur, érudit et humaniste français Théodore Monod, a contribuée à nous montrer la richesse et la complexité de ce sous-continent. Pour approfondir nos connaissances et satisfaire nos curiosités, nous avons visités le 2 février 2017, le musée saharien du Crès, le seul musée qui semble-t-il lui soit entièrement dédié http://museesaharien.fr/
Ce musée est un musée singulier. Il s’apparente plutôt à un cabinet de curiosités. Il expose de magnifiques objets collectionnés par un passionné du Sahara, Bernard Adell. Ce dernier nous a accompagnés tout au long de la visite, nous faisant profiter de son impressionnante érudition autodidacte. Cette visite comporta trois parties : la première partie est consacrée à l’exploration et à la conquête du Sahara à l’époque de la présence française, la seconde présente des outils et des objets allant de la préhistoire à nos jours et enfin, l’exposition temporaire de photos « Le Sahara de Maximilien Bruggmann ».
A la fin du XIXe siècle, le déclin de l'empire ottoman permet à l'impérialisme et au colonialisme européen de s’intéresser aux régions sahariennes. D’abord par les explorations puis par la force. Ainsi, en 1828, l'explorateur français René Caillié atteint la mythique Tombouctou, seul, et il est le premier à en revenir. Le partage de l'Afrique consacre la domination de la France sur le Sahara. Ainsi, le Sahara français est la portion du Sahara partagée en plusieurs territoires rattachés aux colonies d'Algérie, du Maroc, de Mauritanie, du Niger, du Soudan français, du Tchad et de la Tunisie. Il est contrôlé par les Compagnies méharistes sahariennes fondées en 1902 par Henri Laperrine. De la riche première partie, nous ne retiendrons ici que les souvenirs de trois personnages-clés: le général Henri Laperrine, l’amenokal (chef) Moussa ag Amastan et Charles de Foucauld. Le Musée saharien s’enorgueillit de plusieurs pièces rares se rapportant à Henri Laperrine et à l’accident d’avion qui lui coûta la vie, le 18 février 1920. Nous y retrouvons aussi le fanion de Moussa ag Amastan qui comporte en rajout le drapeau tricolore, signe d’allégeance à la France. Il avait choisi, début 1904, la paix avec l’occupant, pour préserver la vie des siens. Désormais, la confédération des tribus qu’il dirige sera alliée de la France de 1905 à 1920. Enfin, Charles de Foucauld est un officier de l'armée française, ami de Laperrine, devenu explorateur et géographe, puis religieux catholique, ermite et linguiste. Il rencontre Moussa ag Amastan, en 1905. Ce fut le début d’une longue amitié, bien que ce dernier ait été d’abord réticent à l’idée qu’un religieux chrétien s’installât en pays Touareg.
Avec la seconde partie, nous parcourrons une histoire qui court de la préhistoire à nos jours. Le Sahara demeura subhumide jusqu'aux alentours de 8500 ans av. J.-C, riche de sa faune et de sa flore et peuplé de chasseurs cueilleurs. La transition de ces tribus et ces communautés vers l'agriculture et la sédentarisation intervint vers 6000 ans av. J.-C Le Sahara devint aride vers 3900 av. J.-C., entraînant la migration des populations et l'émergence de sociétés complexes. Ainsi, de grands nomades berbères libyens parcoururent le Sahara du Nil à l'Atlantique. Parmi ceci, les Garamantes formaient, sinon un État organisé, mais un réseau de chefferies avec des villes et villages fédérés. Ils avaient une langue écrite. Ils ont été pionniers dans l’aménagement, l’irrigation et l'urbanisation des oasis, ainsi que des maîtres du commerce transsaharien. Ce royaume dura d'environ de 500 av. J.-C. à 600 apr. J.-C. La reconstitution grandeur nature d’un char garamantique (photo 1) démontre combien ils maitrisaient des techniques avancées. Une vitrine est aussi consacrée à Théodore Monod « le « fou du désert » et « l'un des plus grands spécialistes du Sahara au XXe siècle ».
Notre visite se termina par l’exposition de photos inédites de Maximilien Bruggmann. Grand photographe suisse, il parcourut 18 fois le Sahara à la rencontre de ses amis nomades et à la recherche de gravures rupestres.
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