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Le groupe Alpes Dauphiné inclut les départements : Ardèche (7) Drôme (26) Isère (38) Savoie (73) et Haute Savoie (74)
Contact► : bourguignon.christiane@wanadoo.fr
CR de la réunion de rentrée du 9 novembre 2023
Notre réunion de rentrée à l’Auberge Napoléon le 9 novembre s’est bien déroulée avec toujours la participation sympathique de nos amis de la délégation de Lyon. Encore merci à eux de s’être déplacés.
Comme d’habitude nous avons échangé sur divers sujets de visites qui nous permettront de nous retrouver au cours de l’année qui vient.
Plusieurs propositions vous parviendront très prochainement avec toutes les précisions nécessaires de dates et de contenus.
Dès maintenant nous pouvons vous indiquer :
La visite de l’institut des Géosciences et de l’environnement, glaciologie, sûrement en mars
La centrale de Vergnes et la voie romaine toute proche ainsi qu’une exposition de minéraux à Bourg d’Oisans
Visite de Vienne, ville gallo romaine
D’autres rencontres vous seront proposées ultérieurement. Toute suggestion de votre part est bienvenue !
PROGRAMME 2022/2023
Réunion pour préparer les activités 2024
Nous vous proposons de nous retrouver
Le jeudi 9 Novembre au Restaurant « l’Auberge Napoléon » à midi
7 rue Montorge – grenoble – 0476875364
VISiTE Samedi 17 Juin 2023
Compte-Rendu de la visite du site minier médiéval de Brandes, près de l’Alpe d’Huez
Nous avons eu la chance de pouvoir visiter ce site lors des journées de l'Archéologie et être guidés par Flavien Parrazza, responsable de l’association d’archéologie qui a participé aux différente fouilles de ce lieu.
Nous avons vu successivement le village, la chapelle, puis un peu plus loin l'atelier de transformation du minerai.
Nous avons appris les étapes successives du creusement des mines, de l'extraction, du minerai, de l'exploitation de celui-ci.
Nous avons ainsi imaginé quelle pouvait être la vie de ces hommes et femmes au 12ème siècle, dans ce village à 1800m d'altitude, confrontés à la neige en plein hiver et à l'isolement d'une manière générale.
Plongée dans le temps et contraste saisissant avec la station de ski voisine…
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Petit Historique
Le site archéologique de Brandes est le site d'un village minier implanté à 1 800 mètres d'altitude, à proximité de la station de l'Alpe d'Huez, dans le bassin de l'Oisans, sur les pentes du massif des Grandes Rousses,
Sur ce lieu, l'homme a exploité la galène argentifère du xiie au xive siècle avant de l'abandonner après l'inondation des galeries en 13301. Le site est classé au titre des monuments historiques.
L'exploitation médiévale s'étendait du Gua (vallée de la Sarenne) jusqu'au lac Blanc. Ce massif faisait également l'objet d'exploitations, notamment du cuivre, depuis l'âge du bronze
Le site est fouillé et étudié sans interruption depuis 1977 par une équipe du CNRS. Toutes les étapes de l’extraction minière se retrouvent à Brandes : extraction, concassage, broyage et lavage du minerai.
Durant l'Antiquité, un fortin a été édifié pour protéger l'accès par la voie romaine.
La mine est exploitée pour le compte des dauphins de Viennois. Elle permet le financement de la collégiale Saint-André de Grenoble en 1228 par André Dauphin de Bourgogne.
Le village médiéval est composé d'un château, d'une église paroissiale avec cimetière, d'environ 80 habitations, de chantiers miniers de surface et souterrains ainsi que de plusieurs quartiers industriels. C'est le seul cas de coron médiéval connu8 et conservé dans sa globalité, ce qui en fait un site unique en Europe, classé au titre des monuments historiques par arrêté du 6 août 1995.
À la fin du xixe siècle, un petit oratoire est construit sur les vestiges de l'église.
références
Marie-Christine Bailly-Maître et Joëlle Bruno-Dupraz, Brandes-en-Oisans. La mine d'argent des Dauphins (XIIe-XIVe siècles), Isère, Lyon, Association de Liaison pour le Patrimoine et l'Archéologie en Rhône-Alpes et en Auvergne, coll. « Documents d'archéologie en Rhône-Alpes » (no 9), 1994, 169 p.
Marie-Christine Bailly-Maître, Fernand Peloux et Hélène Viallet, L'Histoire si curieuse des mines de Brandes, Presses Universitaires de Grenoble, juillet 2015, 472 p
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une partie du site
la chapelle
quelques participants
maison avec son drain d'évacuation
Compte-Rendu VISITE : 11/12 mai 2023
Balade dans le temps de l’art pariétal aux architectures contemporaines
Au cours de deux jours intenses en région PACA, c’est un voyage vertigineux et magnifique que nous avons effectué au grè des expositions et visites que nous avons enchainées.
Ce fut d’abord Marseille, la visite du MUCEM (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée), célèbre pour sa structure en béton ductile, originale dentelle sombre qui projette sur son environnement (sol, parasol) son graphisme délicat. Ce bâtiment, érigé par l’architecte Rudy Riciotti, est un cube parfait de 72 m de côté, relié au fort St Jean par une passerelle suspendue sur la méditerranée. Il surplombe le vieux port et offre un panorama splendide sur le grand large.
La veille de notre arrivée était inaugurée une exposition sur les gens du voyage que sont les gitans, manouches, roms, tziganes, etc…
« BARVALO » (riche et fier en langue romani) retraçait l’histoire, les itinéraires et les persécutions vécues par ces populations au cours des deux derniers millénaires. De l’esclavage des premiers siècles aux tentatives modernes de vivre un mode de vie nomade, hors système, avec ses contradictions et ses difficultés.
L’après-midi, nous embarquions dans le bâtiment voisin, la villa Méditerranée, pour explorer la grotte préhistorique COSQUER, unique grotte ornée immergée à 37m sous l’eau, fleuron de l’art pariétal daté de 36 000 ans.
Pendant deux heures nous avons plongé au cœur de cette incroyable aventure que fut la découverte en 1985 d’une des plus mystérieuses grottes sous-marines par le plongeur professionnel, Henri Cosquer et le long cheminement qui aboutit à sa mise à disposition du public en juin 2022 à l’aide de sa réplique savamment reconstituée grâce aux technologies les plus modernes.
Entièrement modélisée à partir de plans en 3D de la grotte originale puis ornée par des artistes experts de la discipline, cette restitution de la grotte Cosquer répond à un souci de réalisme absolu.
A partir de dessins et gravures, de figures animales et d’empreintes de mains, elle nous conte de façon émouvante 30 000 d’histoire.
Pour nous remettre de nos émotions, une manade, le Mas Layalle, au cœur de la Camargue nous accueillait pour la nuit après avoir diné d’une « gardiane » de taureau et évoqué avec le Maitre des lieux l’importance des traditions centrées sur l’élevage des taureaux et la spécificité de la tauromachie camarguaise.
L’atmosphère paisible et authentique des lieux, l’accueil chaleureux de nos hôtes, nous ont donné l’envie de revenir pour découvrir et approfondir ce que nous n’avons qu’entre aperçu de cette région attachante.
Le lendemain matin, nous quittions ce monde d’histoire et de traditions pour ARLES, ancienne colonie romaine où subsistent encore tant de vestiges de cette époque florissante.
C’est au Musée départemental d’Arles antique, le Musée bleu construit par H.Ciriani que nous admirerons parmi d’autres merveilles le buste impérial de Jules César extrait des eaux du Rhône ainsi qu’un chaland de 31 m, lors des fouilles subaquatiques qui se sont déroulées pendant 20 années.
Mosaïques somptueuses, sarcophages sculptés, amphores multiples témoignent de l’effervescence commerciale de cette cité romaine.
Enfin, nous ne pouvions quitter Arles et ses splendeurs romaines sans faire un saut vertigineux dans la modernité architecturale illustrée par la TOUR LUMA, étrange bâtiment construit par le très célèbre Franck Gehry à l’initiative de la mécène Maja Hoffmann.
C’est un centre culturel expérimental ouvert aux recherches et résidences artistiques, lieu de création et d’expériences. Il accueille des espaces d’expositions, une bibliothèque et des installations permanentes.
Mosaïques somptueuses, sarcophages sculptés, amphores multiples témoignent de l’effervescence commerciale de cette cité romaine.
Enfin, nous ne pouvions quitter Arles et ses splendeurs romaines sans faire un saut vertigineux dans la modernité architecturale illustrée par la TOUR LUMA, étrange bâtiment construit par le très célèbre Franck Gehry à l’initiative de la mécène Maja Hoffmann.
C’est un centre culturel expérimental ouvert aux recherches et résidences artistiques, lieu de création et d’expériences. Il accueille des espaces d’expositions, une bibliothèque et des installations permanentes.
Compte rendu de la visite du chantier EDF de Romanche – Gavet
La vallée de la Romanche en Isère a été productrice d'électricité pendant de nombreuses années grâce à plusieurs barrages et centrales situés le long du cours de la Romanche. Actuellement un nouvel aménagement hydroélectrique avec un seul barrage et une seule centrale les remplace.
Pour cette visite du plus grand chantier hydroélectrique EDF de France, nous avons été accueillis par le directeur, Samuel Villeneuve qui nous a accompagnés et donné toutes les explications nécessaires.
Nous sommes d'abord allés sur les bords du barrage retenant l'eau de la Romanche admirant cette belle retenue. L'eau est ensuite amenée à la centrale par une chute d'eau de 280m de dénivelé à travers la montagne jusqu'à la centrale hydroélectrique entièrement souterraine.
Nous avons été très impressionnés par cette réalisation qui de plus rend à cette vallée son aspect naturel.
Le nouvel aménagement hydroélectrique de Gavet est presque entièrement souterrain. Il remplace 6 centrales et 5 barrages anciens par 1 nouveau barrage et 1 nouvelle centrale, plus performante (+40% de production sur le même tronçon de rivière), plus sûre et plus respectueuse de son environnement. D’une puissance de 97 mégawatts (MW), la centrale hydraulique de Gavet produira 560 millions de kWh/an, l’équivalent de la consommation électrique des habitants des villes de Grenoble et de Chambéry, à partir d’une ressource d’énergie décarbonée et renouvelable : l’eau.
Le nouveau barrage, la galerie de 10 km et la nouvelle centrale souterraine optimisent l’exploitation de l’eau de la rivière :
· la centrale est équipée de 2 groupes Francis pour une puissance maximale de 97 MW ;
· entre le barrage et les turbines, les 280 mètres dénivelé permettent à la chute d’eau de faire tourner chaque rotor de 92 tonnes à la vitesse de 500 tours/minute ;
· la production annuelle moyenne est estimée à 560 millions de kWh (soit 40% de plus que les 6 anciennes centrales) qui est l’équivalent de la consommation résidentielle des habitants de Grenoble et de Chambéry cumulés (230 000 habitants).
Le nouvel aménagement a été conçu pour répondre à des enjeux d’accès plus sécurisé à la rivière, grâce à l’introduction d’une innovation unique en France : les dissipateurs d’énergie.
Conçus et installés pour éviter les fortes variations de débit dans le tronçon dit « court-circuité » (entre le barrage et la centrale), les dissipateurs sont une « sortie de secours sécurisée » de l’eau dans la rivière. En effet, en cas d’arrêt impromptu d’un groupe de production, le débit de la rivière n’est plus amplifié brutalement du fait de la non-utilisation de l’eau par la centrale : la force de l’eau présente dans la galerie est « dissipée » avant d’être rendu à la rivière à l’aval de la centrale. Les dissipateurs évitent ainsi des variations non-maitrisées de débit dans la rivière, le temps que l’exploitant du barrage augmente progressivement, par palier, le volume d’eau dans le tronçon, tout en respectant le lit naturel de la rivière.
La vallée de la Moyenne Romanche est étroite, à peine quelques centaines de mètres par endroit. Il était impossible d’y construire une centrale extérieure sans empiéter grandement sur les espaces de vie des riverains ! La majeure partie du nouvel aménagement est donc souterrain, creusé sous le massif de Belledonne. Seuls le barrage et les ouvrages de restitution de l’eau sont visibles et s’intègrent harmonieusement dans le paysage. De faibles hauteurs et bardés de bois qui se patine avec le temps, ils se fondent dans le paysage rocheux de la montagne.
Après la construction du barrage, ses berges ont été renaturées avec la plantation d’espèces locales cueillies dans un rayon de 25 km autour du barrage afin d’éviter la prolifération de plantes invasives.
Le barrage comprend, en outre, une passe à poisson qui permettra aux poissons de la Romanche de frayer sur plus de 30 km entre Gavet et Venosc, en passant par Bourg d‘Oisans.
La déconstruction puis la renaturation des 5 barrages, de minimum 3 des anciennes centrales et des ouvrages annexes (cheminée d’équilibre, conduites forcées, canaux,…) permettra, à horizon 2021, d’offrir un aspect plus naturel à la vallée, tout en libérant des espaces propices au développement de nouveaux usages
RENCONTRE du 17 janvier 2023
Compte rendu de notre rencontre du 17 janvier 2023
Nous étions 13 à table à l’Auberge Napoléon le 17 janvier 2023 pour échanger et discuter du programme déjà ébauché lors de notre visite du Musée archéologique de Paladru le 3O novembre.
Ce fut un réel plaisir de se retrouver dans l’ambiance conviviale de ce restaurant.
Voici les quelques pistes de rencontre et de visite que nous envisageons.
Les dates plus précises vous seront communiquées dès que possible. Nous travaillons pour l’instant sur les réservations.
Visite du Musée de la Romanche à Livet Gavet en mars ou avril
Visite de la Grotte Cosquer à Marseille ainsi que le Mucem (11 et 12 mai). Pour faciliter l’organisation Vous pouvez vous inscrire dès maintenant. Le programme détaillé vous parviendra ultérieurement
Visite du site archéologique de la Mine d’argent à Brandes près d’Huez avec arrêt au retour au musée des minéraux et de la Faune des Alpes au Bourg d’Oisans (en juin, on ira réveiller les marmottes)
PUBLICATION Article Publié le 06.01.2023 dans "le monde de l'énergie" par Christian Le Brun
Une tribune signée Christian Le Brun, docteur en physique à la retraite, expert énergie pour Hydro 21, cluster de l’écosystème hydro de l’arc alpin.
Lorsque l’on évoque le futur mix électrique d’un pays, on se contente en général de décrire des quantités d’électricité produites par les diverses sources en opération. Mais cela ne prend pas du tout en compte la réalité des contraintes qui s’imposent sur le réseau électrique qui alimente ce pays.
Un réseau électrique est un objet physique complexe dont l’équilibre est régi par des lois de la nature bien connues qui ne peuvent être changées et doivent donc être respectées par le gestionnaire de réseau, sous peine de voir le réseau disjoncter. On va se contenter ici de leur traduction la plus basique mais qui entraine la contrainte la plus forte : à tout instant la puissance utilisée sur le réseau doit être compensée par une puissance produite strictement égale. Pour juger du réalisme d’un scénario, on ne peut se contenter de garantir la consommation annuelle en Térawattheures (TWh).
Il faut aussi assurer que le réseau peut apporter à chaque instant la puissance en Gigawatt (GW) nécessaire. Cette garantie de puissance en GW est une contrainte autrement plus forte que celle de la consommation annuelle en TWh. Elle est la seule garantie du réalisme d’un scénario. Cette garantie de puissance est évidemment plus ou moins difficile à obtenir selon la nature des sources dont on dispose, selon qu’elles sont pilotables ou fatales. Dans la première catégorie on trouve les centrales thermiques (charbon, fuel, gaz, biomasse et nucléaire) dont la production peut être arrêtée et modulée. Il y a aussi l’hydraulique qui est la plus utilisée pour faire le suivi de puissance. La seule condition pour l’utilisation de ces sources est la disponibilité du combustible ou de l’eau.
Pour les énergies dites fatales, la situation est plus compliquée car leur production dépend de facteurs extérieurs liés essentiellement à la rotation de la terre et à la météorologie qui en découle. Il faut les utiliser lorsqu’elles alimentent le réseau et, si nécessaire, stocker le surplus non utilisé.
Pour donner un ordre de grandeur les Français consomment 500 TWh/an d’électricité avec une demande de puissance qui varie continûment au cours de l’année entre 30 GW à 90 GW. Cette puissance est fournie par des sources pilotables d’une puissance installée d’environ 100 GW et des sources fatales de puissance installée 32 GW qui apportent respectivement 90% et 10% de la production annuelle.
Si on veut obtenir 100 TWh, un cinquième de cette production annuelle, par du solaire photovoltaïque, il faudra une puissance nominale de 90 GW dont la fourniture s’annule la nuit. Si ces 100 TWh proviennent de l’éolien, il faudra une puissance installée de 46 GW qui ne produit plus en l’absence de vent. Il faut donc être capable de fournir une puissance additionnelle en l’absence de ces productions. Il faut par ailleurs stocker lorsque la production dépasse la demande. Nous allons donc faire le point sur ce qui existe actuellement pour gérer cette garantie de puissance, et enfin discuter de solutions réalistes à adopter dans le développement des énergies renouvelables.
On examine ci-dessous la situation offerte par les diverses sources d’énergies renouvelables : hydraulique, solaire, éolien.
La production hydraulique, qui se situe pour la France autour de 65 TWh selon les années et les précipitations, est la première des énergie renouvelables. Les installations, d’une puissance totale de 25,7 GW, sont de trois types :
les centrales au fil de l’eau, d’une puissance installée de 7,5 GW, ont une pilotabilité limitée liée aux possibilités de marnage des installations ;
la puissance installée des centrales de barrage est de 13,3 GW, elles sont pilotables à la fois pour le stockage en accumulant de l’eau et pour la production ;
il y a enfin 5,8 GW de STEP (station de transfert d’énergie par pompage) qui couplent deux bassins à deux altitudes différentes reliés par un système de pompage et de production ; ces STEP permettent d’utiliser la même eau plusieurs fois et sont aussi très souples, surtout avec des appareils à vitesse variable, et moins dépendants de la pluviométrie.
La production solaire photovoltaïque dépend de l’ensoleillement, de l’angle d’incidence du rayonnement et de l’état du ciel. La production est évidemment nulle la nuit et présente un pic chaque jour qui peut atteindre 80% de la puissance crête installée et ainsi dépasser le niveau de la consommation. Elle n’offre donc, seule, aucune garantie de puissance et nécessite, pour pouvoir être utilisée sur le réseau, des moyens conséquents de stockage ou de production de secours (généralement appelées back-up).
La production éolienne n’offre pas beaucoup plus de garantie pour la puissance et nous allons voir pourquoi. Les lois de la physique nous disent que la puissance électrique éolienne dépend de la vitesse du vent à la puissance trois. En clair la puissance est multipliée par 64 quand la vitesse du vent est multipliée par 4. On a donc une puissance produite qui subit des variations extrêmement rapides et s’annule quand le vent tombe en dessous de 15 km/h ou dépasse 90km/h. Il ne suffit pas d’installer des éoliennes, il faut regarder ce qu’elles produisent réellement et se préparer à gérer leur introduction dans le réseau.
Tous les pays ont des sites donnant les diverses productions électriques. En France vous pouvez consulter le site RTE eCO2 mix. Vous y verrez que l’éolien a de nombreux minima de production très proche de 0.
Ce minimum est par exemple tombé à 0,15 GW le 25 janvier 2022 et est restée à moins de 1% des 18 GW de puissance installée pendant 5 h. De plus, dès le 24/01 et pendant plus de 2 jours la puissance éolienne a stagné en-dessous de 0,9 GW (5% de la puissance installée).
Ceci démontre clairement que le foisonnement, toujours annoncé par les tenants des renouvelables pour répartir temporellement la production, ne comble pas les absences de production. Comme le solaire, l’éolien n’apporte aucune garantie pour répondre aux appels de puissance. Et la situation n’est pas meilleure pour l’ensemble du continent européen. Une étude récente de la VGB montre que la puissance garantie par l’addition de la production éolienne terrestre et maritime de 18 pays d’Europe en 2016 ne dépasse pas 4% de la puissance installée.
(Référence : https://www.vgb.org/vgbmultimedia/PT201903LINNEMANN-p-14954.pdf.)
Toutes les études basées sur les valeurs mesurées obtiennent ce même résultat qui démontre l’obligation d’adjoindre une production de secours à tout système basé sur l’éolien et le solaire sous peine de subir des délestages voire des « blackouts » dans les périodes où le vent et le soleil sont absents. Ceci s’applique aussi à l’éolien maritime pour lequel l’étude de la VGB montre qu’il n’apporte rien de plus à la garantie de puissance. Il faut aussi, sous peine de perdre une électricité précieuse, prévoir un stockage pour les périodes où la production dépasse la consommation. En clair, ces énergies renouvelables sont incapables si elles sont seules, de s’adapter à la variabilité de la consommation et vont demander des investissements supplémentaires.
L’électricité ne se stockant pas directement, il faut lui appliquer une transformation réversible vers une forme d’énergie stockable, au prix d’au moins deux pertes d’énergie (au moment de convertir l’électricité dans une autre forme d’énergie, et au moment de produire à nouveau de l’électricité à partir de l’autre forme d’énergie), et avec les limites technologiques et économiques de telles opérations. Nous allons regarder ce qui existe sur ce point.
L’hydraulique est de loin la solution la plus efficace, la plus souple et la plus utilisée pour stocker l’électricité. Elle se fait, comme dit plus haut, de deux façons soit en gérant les barrages pour adapter leur production à la demande du réseau soit en utilisant les STEP, qui peuvent utiliser de l’électricité (pour pomper l’eau dans le bassin du bas vers celui du haut) ou produire de l’électricité (en libérant de l’eau du bassin du haut vers celui du bas).
Une autre technologie souvent mise en avant aujourd’hui utilise le stockage chimique avec les batteries. La puissance atteinte actuellement par les plus grosses batteries tourne autour de quelques centaines de MW, et celle des batteries de voitures électriques autour des dizaines de kW. Les autres moyens de gérer le réseau comme l’effacement qui fait l’objet de contrats spécifiques avec des gros consommateurs, la gestion de la demande et d’autres ont des capacités limitées par rapport à la demande.
Les capacités de ces outils devraient être considérablement développées suivant une progression dont la faisabilité n’est pas démontrée pour pouvoir suivre le développement annoncé des énergies renouvelables fatales. La tâche sera considérable, comme le montre le cas d’un scénario à 50% de nucléaire, comme le scénario N03+ de RTE. Pour cette configuration qui produit 750 TWh d’électricité pour moitié par le nucléaire, pour 275 TWh par éolien et solaire et pour le reste par hydroélectricité et biomasse, une étude montre qu’il faudra, pour la garantie de puissance, disposer d’une puissance de 55 GW d’appoint à la production et de 60 GW de gestion des surplus.
Le système actuel est très loin d’avoir ces capacités et on peut remarquer que le développement des énergies renouvelables ne s’est pas du tout accompagné des moyens de sa gestion. Pour arriver à un mix avec une proportion significative d’énergies fatales, il va falloir accroitre la part des énergies pilotables (biomasse, nucléaire et hydraulique), et c’est cette dernière, en particulier avec les STEP, qui est la mieux adaptée à ce développement.
Le développement des énergies renouvelables fatales (éolien et solaire) est toujours présenté comme l’axe principal du développement de la production électrique future. On ne voit nulle part pour l’instant la prise en compte sérieuse des conditions de la mise sur le réseau de ces énergies.
Pourtant il va être indispensable de n’installer sur le réseau que ce que l’on saura gérer. Sinon nous ferons des investissements dans des outils qui seront sous-utilisés, alors que ces investissements auraient été mieux utilisés ailleurs dans le réseau électrique. Pour avoir une garantie de puissance sécurisée, il faut garder une part d’énergies pilotables (stockage compris) supérieure aux appels de puissance du réseau. C’est en augmentant autant qu’on le pourra technologiquement et économiquement les capacités de stockage et de pilotage du réseau que l’on pourra développer les énergies éoliennes et solaires.
Il est donc urgent de mettre en place tous les moyens possibles pour développer la production hydraulique en général et les STEP en particulier. Celles-ci offrent les réponses de loin les mieux adaptées aux contraintes imposées par les énergies renouvelables fatales ; toutes les opportunités de développement doivent être saisies au plus vite.
Ainsi l’avenir des énergies renouvelables fatales est mise au défi de la garantie de puissance à fournir au réseau à chaque instant et les deux leviers qui paraissent les plus réalistes sont le stockage hydraulique et les sources pilotables.
VISITE Le Musée Archéologique du Lac de Paladru – 30 Octobre 2022
En cette fin d’automne nous avons rejoint les berges brumeuses du Lac de Paladru.
Nous étions 15 venus de Grenoble, Vienne et Lyon, pour participer à une visite guidée du magnifique Musée archéologique ouvert tout récemment pour abriter les résultats de fouilles qui depuis 1972 ont permis de mettre à jour un véritable trésor, témoin des populations qui depuis le Néolithique final (2700 ans avant JC) ont séjourné au bord de ce lac du Nord Isère.
Les 600 objets exposés, remarquablement conservés dans le milieu aquatique, racontent et éclairent la vie des groupes humains qui ont vécu sur ce site.
Deux périodes d’occupation ont été identifiées :
au néolithique une communauté d’agriculteurs, chasseurs, pêcheurs s’installe dans des petites maisons au bord du lac. Les objets retrouvés, silex, tissage et vannerie, poteries, offrent un éclairage précieux et émouvant sur cette lointaine époque.
Vers l’an mil, des cavaliers paysans s’installent momentanément dans une imposante ferme fortifiée d’où ils en seront chassés par la montée des eaux autour de 1040. Ils laisseront sur place les témoignages extraordinaires de leur mode de vie : pièces de harnachement de cheval, pirogue en bois, objets en cuir ou instruments de musique.
Les fouilles effectuées depuis 4 décennies ont été le lieu d’expérimentation et de perfectionnement des techniques de fouilles subaquatiques.
Par ailleurs le MALP a bénéficié non seulement de toutes les techniques innovantes pour la conservation et restauration des objets telles qu’elles sont proposées par le laboratoire ARC -Nucléart, mais également des nouvelles technologies de muséographie qui reconstituent avec précision et rigueur la vie dans ces époques lointaines à partir des vestiges présentés.
L’architecture du bâtiment lui-même en forme de pirogue renversée en est une illustration.
Un repas au bord du lac nous a réunis agréablement, l’occasion d’échanger avec nos amis du groupe de Rhône-Alpes Auvergne qui nous avaient rejoints pour partager cette belle visite et discuter de notre programme de visites de l’année à venir. Merci à eux d’avoir fait le déplacement
Musée de Paladru
Pirogue néolithique
Hache néolithique
Vannerie et tissage
Village de l'an mil
Les participants
VOYAGE Notre escapade dans le Cher du 7 au 11 juin 2022
L’arrivée en 2020 du radiotélescope de dernière génération, NENUFAR, le plus puissant du monde dans sa gamme de fréquences, entre 10Mghz et 85Mghz, ouvre une fenêtre d’observation du ciel.
Ses objectifs scientifiques principaux :
Détection et étude des exoplanètes en radio
La détection du signal radio de « l’Aube cosmique » (moment de la formation des premières étoiles et galaxies)
L’étude des pulsars (étoiles mortes hyperdenses et fortement magnétisées en rotation rapide) à basses fréquences.
Et de nombreuses autres études .
Voir https://nenufar.sciencesconf.org
https://www.obspm.fr/radiotelescope-de-nouvelle.html
Programme de ces journées :
Mardi 7 juin : Grenoble – Bourges
Avec arrêt pour visiter l’Abbaye cistercienne de NOIRLAC
Mercredi 8 juin : journée au « Pôle des étoiles » à Nançay
*le matin : visite extérieure de l’Observatoire de Nançay
* à 14h : 2 expositions : L’Univers dans l’invisible et bons baisers de Mars
* à 15h : séance au Planétarium
Jeudi 9 juin
visite de Bourges et de ses principaux monuments ( Cathédrale St Etienne, Palais Jacques Cœur, vieilles rues, le Marais)
*Cité médiévale de Mennetou sur Cher
Pour ces 3 nuits hébergement à Bourges
Vendredi 10 juin
Bourges à Moulins: Arrêt au Berceau des Bourbons, la tour Jacquemart
Eglise Saint-Pierre et Saint-Paul du site clunisien de Souvigny
Cathédrale Notre-Dame
Château des Ducs de Bourbon, la Mal Coiffée, spectacle son et lumière Anne de Baujeu
Hébergement à Moulins
- Samedi 11 juin :
Retour Moulins à Grenoble
Programme 2021
Nous avons pu reprendre contact après les turbulences de ces deux dernières années et organiser une visite guidée et une réunion de rentrée
►Visite guidée du Musée Champollion à Vif, qui vient de réouvrir après plusieurs années de restauration le Mardi 16 Novembre
Pour nous en région Alpes Dauphiné, ce fut cet automne un parcours guidé du Musée Champollion tout nouvellement restauré. Au sein de la maison familiale des Champollion, les objets personnels et notes de travail nous plongent dans l’effervescence intellectuelle du début du 19ème siècle qui a présidé à la naissance de l’Egyptologie
Lors de cette visite, nous avons été émerveillés par l’exposition exceptionnelle de Jean Claude Golvin, architecte dplg, directeur de recherche au CNRS, qui met ses talents d’architecte et d’aquarelliste au service de la restitution des sites antiques. Voyager à travers temples et pyramides au temps de leur splendeur devient un rêve accessible.
►Notre réunion de rentrée autour d’un repas le Mardi 23 Novembre à l’Auberge « Napoléon » 7 Rue Montorge à Grenoble
Nous avons pu ainsi nous retrouver, prendre des nouvelles les uns des autres, échanger sur la vie de l’Association et organiser nos activités pour l’année à venir.
Plusieurs projets ont été proposés pour 2022 qui n'ont pu se réaliser : visite de Arc Nucleart, StMicroelectonics, Minatec
Toile achetée et restaurée pour le musée Champollion
Voici un rapport réalisé par Jean-Pierre Pervés sur la situation du réseau électrique en France du 1er au 8 Janvier 2021. Il s’en est fallu de peu que le réseau ne s’écroule sans la décision de réduire de 0.25 Hz la fréquence normalement à 50 Hz et sans la vente par l’Allemagne à la France d’électricité entièrement produite avec une grosse production de CO2 ( 116 Gw par le gaz et le charbon et seulement 5.6 Gw par les énergies intermittentes. )
Jean-Pierre Pervès fut directeur du réacteur Mélusine à Grenoble , puis directeur du Centre Nucléaire de Cadarache. C’est avec ce chercheur que j’ai pu gagner un facteur 16 sur les flux de neutrons à Siloé et que les instruments de Diffraction neutroniques dont j’étais responsable ont été classés les meilleurs au monde. Jean-Pierre Pervès est aujourd’hui une sommité et un des meilleurs spécialistes dans le domaine de l’énergie.
On peut retenir de ce rapport :
_ que sans le nucléaire, le réseau électrique s’effondrait du 1er au 8 Janvier, avec toutes les conséquences catastrophiques que cela aurait entrainé: mort des personnes sous assistance respiratoire ou dialyse, arrêt de l’internet, arrêt des GPS, arrêt du chauffage, etc…La majorité des Français ne pense pas que cela puisse arriver, pourtant l’Allemagne a dû effectuer des coupures de courant en Juin 2019 et la France a vu son réseau s’effondrer le 19 12 1978 et aujourd’hui, il faudrait plusieurs jours pour rétablir le courant.
_que l’arrêt de Fessenheim décidé par Hollande entraîne une production supplémentaire de 13 millions de tonnes de CO2 par an alors que la totalité du transport aérien intérieur en France émet moins de 5 millions de tonnes.
_cette catastrophe a failli arriver alors que la puissance appelée pendant cette période n’était que de 88 Gw, alors qu’elle a été de 102 Gw en 2002.
_alors que la totalité de la puissance installée en intermittentes ( solaire + éolien ) est de 27,5 Gw, elles ont été capables de fournir seulement 2 Gw pendant cette période, ce qui prouve une fois de plus qu’il est impossible de compter sur ces énergies intermittentes.
_ prétendre qu’on va réduire la consommation d’électricité est une vaste blague et il n’y a à ce jour, et à brève échéance, aucune solution de rechange au nucléaire ( hydrogène, batteries, voitures électriques, etc…) .
_l’arrêt de nouvelles centrales nucléaires dans l’avenir, en supprimant les sources d ‘énergies contrôlables, serait une catastrophe sociale, économique et même écologique. l’Allemagne qui va remplacer ses centrales nucléaires par du gaz acheté à la Russie restera le champion de production de CO2 en Europe.
_ alors que la puissance des centrales est aujourd’hui à leur maximum de 56 Gw, la Ministre de la transition écologique prévoit de supprimer encore d’ici 2035 , 10,6 Gw de sources d’énergie contrôlable (nucléaire+charbon+ gaz ) alors que la consommation restera stable.
Alors que les socialistes et les écolos portent largement la responsabilité de la destruction du nucléaire : arrêt de Superphénix par Jospin et Voynet ( perte de 15 milliards d’euros, un marché de plusieurs milliards d’euros perdu et même un crime contre l'humanité par le ministre hindou de l’énergie ), arrêt de Siloé, Siloette et Mélusine à Grenoble par Destot et les écolos( Siloé le meilleur réacteur pour l’essai d’éléments combustibles et la fabrication de composés radioactifs pour la médecine TEP ) , arrêt de Fessenheim par Hollande et les Verts ), aucun nouveau réacteur n’a été programmé ni construit depuis 15 ans , d’où une perte de compétences qu’a payé Flammanville et qui explique les problèmes de mise en marche de ce réacteur.
On ne peut qu’être effrayé par la réaction de la Ministre de la Transition écologique qui a dit « On a un problème avec cela. 70% d’électricité liée au nucléaire ( c’est faux, elle aurait du regarder sa facture d’électricité , c’est près de 90 % en 2019 ), quand on a un problème sur le nucléaire, il faut gérer » !!!! Quel problème ? Il aurait sans doute fallu installer les 200.000 éoliennes qu’elle proposait !!!!
Enfin devant le risque d’écroulement du réseau, il y a eu une réunion des députés. Bien sûr sans l’invitation d’un seul membre de l’Académie des sciences comme conseillé.
Bonne lecture à vous tous.
Edouard Roudaut