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Le nouvel accrochage du musée Borély autour de la couleur bleue présente un ensemble d’œuvres du Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode, provenant de ses collections permanentes, parfois rarement exposées, ainsi que de celles du Musée Grobet-Labadié et du Musée des Beaux-Arts de Marseille.
Ce focus permet d’évoquer l’importance du bleu, du XVIIIe siècle à nos jours, à travers de nombreux domaines où cette couleur et ses nuances apparaissent de manière incontournable : la faïence, les arts graphiques, les bijoux, la mode.
En écho à l’infinie variété des bleus des modèles Haute Couture des collections du musée (Chanel, Schiaparelli, Lanvin, Courrèges, Alaïa, Cardin, Balenciaga, Guy Laroche, Azzaro…) présentées en deux temps pour des raisons de conservation, les créations récentes de labels marseillais ou plus largement méditerranéens, lauréats du Fonds de Dotation Maison Mode Méditerranée, offrent une lecture particulièrement riche de cette couleur qui reste indissociablement liée aux rivages de la mer et à l’histoire de la Méditerranée.
Par le biais de la représentation qui en est faite dans la peinture, les arts décoratifs, la littérature ou le vêtement, l’histoire du bleu atteste de la modification progressive des mentalités et conte une épopée riche de symboles, d'enjeux et de sentiments. Dévalorisant et secondaire au sein d'un système antique organisé autour de trois couleurs primordiales, noir, blanc, rouge, le bleu est souvent associé à la mort. Son retour en grâce au XIIe siècle passe par les arts et le vêtement. Désormais couleur de premier plan, le bleu céleste est à la mode et devient le nouveau rouge. Porté dans toutes ses nuances, à la Cour comme en ville, le bleu triomphe au siècle des lumières : une vogue bleue accélérée par le déclin progressif des productions européennes de pastel au profit de l'exotique indigo.
Avec les Romantiques allemands, le bleu acquiert une dimension poétique et devient la couleur de l’amour, de la mélancolie et du rêve. À la fin du XIXe siècle, les nouveaux colorants artificiels remplacent les anciennes plantes tinctoriales tandis qu'outre-Atlantique, Oscar Levi Strauss donne naissance à un vêtement bientôt icônique : le blue-jean. Aujourd'hui, le bleu serait l'une des trois couleurs les plus portées dans le monde occidental.
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"Marseille 1900-1943 : la mauvaise réputation"
Près de deux mois après l’arrivée des Allemands à Marseille, en janvier 1943
à la suite d’une série d’attentats, Hitler lui-même donne l’ordre d’une
répression sans précédent. Ont alors lieu, avec la collaboration du régime
de Vichy, la première grande rafle de familles juives françaises,
l’évacuation de 20 000 personnes des quartiers nord du Vieux-Port ainsi que
leur destruction. Près de 1 500 personnes seront déportées, 14 hectares
détruits.
Cette exposition a pour objectif d’amener les visiteurs à comprendre comment
une telle série d’événements a pu advenir sans oublier les enjeux
idéologiques et stratégiques nazis. Elle vise à explorer les prémices de la
catastrophe, en montrant que, si tout n’était pas écrit, l’impensable a été
rendu possible par une sédimentation de représentations accolées à
l’histoire de Marseille et à un imaginaire écrasant, une vision bien
particulière que dégage Marseille, plus particulièrement ses vieux
quartiers, depuis des décennies : une mauvaise réputation.
Marseille ville ingouvernable et non gouvernée, ville rebelle, repaire de
bandits est le symbole de la dégénérescence politique et morale. Une verrue
infamante qu’il convient de rayer du paysage, en procédant à une vaste
épuration présentée comme urgente et salutaire, afin d’effacer de la carte
ce ghetto de pauvres et de « métèques ». Elle représente un refuge pour tous
les persécutés dans l’entre-deux-guerres : antifascistes italiens,
républicains espagnols, opposants allemands, Juifs apatrides, et enfin, un
des foyers de la Résistance marseillaise pendant l’Occupation.
C’est à l’exploration de ce jeu de miroir complexe, se déployant sur un
demi-siècle, que le visiteur de l’exposition sera invité à approcher la
réalité de ces quartiers et ce qu’ils ont généré comme imaginaire, à
comprendre le cheminement vers la destruction d’un quartier-symbole.
La visite a été précédée d'une présentation très documentée, par notre
collègue Colette Strambi, et suivie d'un repas dans un restaurant de buffets
sur le Vieux-Port.
Conférence présentée par :
LIVIO DE LUCA
Architecte, DR1 au CNRS, a dirigé l’UMR CNRS/MCMAP (Modèles et Stimulations pour l’Architecture et le Patrimoine), lauréat de la Médaille de l’Innovation au CNRS
Jeudi 13 Mars 2025 à 15 heures
Notre-Dame de Paris : une cathédrale de données numériques et connaissances pluridisciplinaires pour les sciences du patrimoine
La recherche sur le patrimoine transforme l’interaction entre objets matériels et études multidisciplinaires en un vecteur de production de savoirs collectifs. Notre recherche innovante en matière de modélisation computationnelle et de numérisation tire parti du chantier scientifique de Notre-Dame de Paris, mobilisant des spécialistes de divers domaines (archéologie, anthropologie, architecture, histoire, chimie, physique, informatique) pour élaborer un corpus de données reflétant les pratiques scientifiques actuelles dans l’étude du patrimoine à l’ère numérique.
Scientifiquement, notre ambition est d’introduire des approches de corrélation pour synthétiser, structurer et interpréter un vaste éventail de ressources scientifiques en se focalisant sur 4 axes : l’espace, la forme, le temps et le domaine de connaissance.
Conférence grand public au CNRS, 31 chemin Joseph Aiguier, 13009 Marseille,
Salle Jacques Senez, sur le campus CNRS (Bâtiment IM).
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