Visite du Four Solaire d'Odeilho ( UPR PROMES)
31 membres de l’A3 Midi Pyrénées se sont retrouvés le mardi 15 octobre dès 8h près du terminal du métro de Ramonville Sainte Agne. Un trajet d’environ deux heures trente nous a conduit en Cerdagne par le tunnel du Puymaurens. A 1600m d’altitude nous avons pu admirer les belles couleurs d’automne qu’une météo clémente avait mises en valeur.
Arrivé sur le site du four solaire d’Odeilho nous sommes repartis vers la centrale solaire Thémis située quelques kilomètres avant Odeilho. Nous y avons été chaleureusement accueillis par Alain Dollet ( DR CNRS) et directeur du laboratoire PROMES (PROcédés Matériaux et Énergies Solaires) qui s’appuie sur deux sites, l’un situé à Perpignan dans l’environnement de l’Université et l’autre à Odeilho avec le four solaire ( site historique) et la centrale solaire Thémis.
La visite de Thémis nous a pris environ deux heures. Nous avons pu voir de très près le champ des 90 réflecteurs ( héliostats) qui, suivant la course du soleil, renvoient le rayonnement solaire vers le sommet d’une tour de 80 m de hauteur vers une cible de quelques dizaines de centimètres de diamètre. La démonstration à partir d’un seul héliostat permet de distinguer très nettement la tache lumineuse au niveau de la cible. Des expériences visant à expérimenter la faisabilité d’une turbine à gaz à partir du chauffage par le solaire concentré d’un gaz alimentant une turbine. C’est l’objectif du projet PEGASE (Production d'Électricité par turbine à Gaz et Énergie Solaire) piloté par le laboratoire PROMES. Nous avons pu monter dans la tour ou, au niveau de la cible on peut jouir d’une vue exceptionnelle sur le champ d’Héliostats et de la nature environnante.
Une petite promenade autour du champ d’héliostats nous ont fait découvrir quelques expériences en cours ou passées liées à l’utilisation du solaire concentré menées soit par des entreprises ou par le CEA. L’ensemble de ces installations ne peut être maintenu que grâce à l’apport du conseil départemental qui en fait une des vitrines de son action.
Retour au centre d’Odeilho pour partager un délicieux couscous à la cantine du laboratoire.
Près de trois heures onr ensuite été consacrées à la visite des installations du four solaire d’Odeilho en nous divisant en deux groupes pour une visite des installations soit internes soit externes au bâtiment principal.
Pour la partie intérieure nous avons commencé par une ascension qui nous a amené sur une sorte de balcon aménagé à mi hauteur de la parabole constituées de quelques milliers de miroirs de 50 cm de coté environ. Cette gigantesque parabole, symbole du site , reçoit le rayonnement réfléchi par un champs de 68 héliostats pour renvoyer l’énergie reçue au foyer situé dans une tour située à quelques 20 m en avant de la parabole. La puissance ainsi concentrée correspond à 10 000 soleils soit environ 1 MW concentré sur un disque d’environ 80 cm de diamètre. Poursuivant la visite intérieure nous avons approché une expérience « historique » ré-utilisant des miroirs qui étaient, à l’origine, des miroirs de deux mètres de diamètre environ associés aux canons de DCA. Mais au lieu de les utiliser comme moyen de générer un faisceau de lumière parallèle à partir d’une source ponctuelle, on se sert des rayons parallèles venant du soleil pour les concentrer au foyer des miroirs paraboliques. La visualisation de la concentration peut se réaliser en pulvérisant un spray. Une planche promenée au foyer s’enflamme instantanément.
Derrière ces outils impressionnants, se développent, bien sûr des projets de recherche, le plus souvent inscrits dans des programmes européens, visant à développer de nouveaux matériaux ou à étudier le comportement de matériaux existants sous ces contraintes extrêmes.
La partie extérieure est tout aussi impressionante. La partie la plus emblématique reste le four cylindro-parabolique dans lequel les miroirs qui suivent la course du soleil renvoient le rayonnement non mas sur un point mais sur une barre d’une dizaine de mètres de longueur qui transporte un fluide caloporteur dont la température peut s’élever jusqu’à 250 à 300 °C. C’est ce fluide qui constitue la réserve d’énergie qui peut alors être utilisée en l’absence de soleil par exemple.
Tous les membres de notre groupe remercient chaleureusement nos hôtes et en particulier, Alain Dollet, directeur du laboratoire, Emmanuel Guillot, IR CNRS et responsable du sevice des installations solaires, Nicolas Boullet IE CNRS qui a guidé et commenté la visite des installations extérieures, Yann Volut IR CNRS, responsable du grand concentrateur à tour de la centrale Thémis. Je ne saurais oublier le chef Didier Rives AI CNRS assisté de Jean Pascal Pernel pour l’excellent couscous dégusté au déjeuner.
Après cette après midi bien remplie, nous avons repris le bus pour une grosse demi heure pour rejoindre l’Hôtel Princess situé à Vernet les Bains ou nous étions attendus. Accueil chaleureux et excellent dîner à la fin duquel nous avons vidé une coupe de Blanquette de Limoux ( héritage d’une sortie précédente) en l’honneur de Marie-Thérèse Ippolito qui a décidé de se retirer du bureau après de nombreuses années d’exercice. Nous regretterons ses contributions toujours judicieuses à l’organisation de nos activités.
Après le petit déjeuner pris à l’hotel nous avons allègrement franchi les six kilomètres qui nous séparaient de Villefranche de Conflent qui était au programme des visites de la journée.
Situé au confluent (d’ou son nom de la Têt et du Cadi) cette bourgade qui compte aujourd’hui 200 habitants a longtemps été un centre important , point de passage vers la Cerdagne et qui s’est retrouvé à la frontière avec l’Espagne suite au traité des Pyrénées de 1659. Nous avons commencé par une visite du centre du village et en particulier de la place centrale ou de beaux bâtiments des XIII et XIV ième siècle témoignent de la richesse de la citée due en grande partie au commerce des tissus. En témoigne les longueurs gravées su le bord gauche du portail d’entrée de l’église du XIIième qui étaient utilisées à Amsterdam, Montpellier et ?? pour mesurer les longueurs des tissus. (Photo ..) Nous avons aussi remarqué le pavement de la place en marbre rose du Conflent. Au gré de la promenade nous avons admiré de superbes enseignes en fer forgée qui dans la plus pure tradition médiévale renseignait le passant sur la spécialité de la boutique. Subsiste de cette époque reculée la tour de la viguerie et certaines parties des remparts. La nouvelle situation de ville frontière au XVIIième conduit l’incontournable Vauban à édifier de nouvelles fortifications ; les fortifications précédentes qui dataient des siècle antérieurs avaient été en grande partie démantelée lorsque la citée fut prise aux espagnols par les français. Le bourg est aujourd’hui complètement entouré de remparts dont on peut faire le tour et admirer la disposition des ouvertures qui ne laissent aucun angle mort dont pourraient profiter d’éventuels agresseurs.
Après deux heures de visite nous avons repris la route pour une grosse demi heure en direction de Mont Louis. Un bon déjeuner avec spécialités catalanes nous attendait avant de lancer à l’assaut de la citadelle de Mont Louis. De la salle de restaurant nous avions une vue superbe sur le haut plateau des la cerdagne française ( Photo ..).Tout comme Villefranche de Conflent Mont Louis se trouvait sur la frontière franco espagnole à l’issue du traité des Pyrénées. A la différence de Villefranche, il ; n’y avait aucun village à cet endroit qui a été choisi par Vauban à cause de sa position élevée au sommet d’une colline qui permettait de surveiller l’entrée éventuelle de l’ennemi espagnol. C’est en fait l’existance de la citadelle qui a provoqué la naissance du village actuel de Mont Louis. Une rude grimpette nous a conduit de l’entrée du village au pied des remparts de la citadelle. L’horaire de la visite étant strict cette montée c’est faite à un rythme que certains ou certaines ont trouvé nettement trop élevé. Nous avons bénéficié d’un accès à l’intérieur de la citadelle qui est normalement interdite au public car elle est aujourd’hui un centre militaire d’entraînement des commandos.
Suivant à la lettre les plans établis par Vauban, la citadelle dessine un carré flanqué de quatre bastions à orillons, et couvert par trois demi-lunes. Ses remparts sont encerclés d'un fossé sec. On pénètre dans l’enceinte en franchissant un pont fortifié ( pont levis à l(origine dont subsiste les chaines qui servaient à le manœuvrer). Les bâtiments ont abrité jusqu’à 2500 personnes leur façade est aveugle coté rempart et percées de fenêtres coté cour. L’enceinte abrite ,outre la demeure du lieutenant du roi, une église et deux magasins à poudre. Le bâtiment le plus singulier est sans doute celui appelé le puits des forçats. Il s’agit d’une salle voûtée à l’intérieur de laquelle un puits d’une trentaine de mètres de profondeur a été creusé dans le roc. Pour remonter l’eau on a construit une grande cage d’écureuil de 5 ou 6 mètres de diamètre actionnée par un ou plusieurs hommes. Cette roue entraîne une sorte de noria qui puise l’eau au fond du puits par l’intermédiaire de godets et la remonte à la surface pour la déverser dans un bassin. On imagine que tout manquement à la discipline pouvait conduire à une condamnation à manœuvrer la roue pendant un certain temps. C’était un travail sans doute physiquement très dur , d’où le nom « puits des forçats » bien qu’il n’y ait jamais eu de bagne sur ce site.
Nous quittons la citadelle et Mont Louis pour retrouver le bus et notre sympathique chauffeur qui nous ramène sans encombre à notre point de départ vers 19h.
Deux belle journées denses et riches d’enseignement tant dans le domaine culturel que dans le domaine scientifique et technique.
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