Visite du musée de Mazères
Association des Anciens et Amis du CNRS en Midi-Pyrénées
Premier aperçu sur les Wisigoths
Visite du château de Mazères (hotel Ardoin)
Jeudi 21 mars 2018.
Cette année, nous fêterons à Toulouse le XVIème centenaire de « Toulouse, Capitale wisigothique ». En effet, peu de gens le savent, même parmi les toulousains, Toulouse a été pendant une centaine d’années, la capitale du royaume wisigoth. Cela a commencé en 419, lorsque les wisigoths venant d’Italie ont été autorisés par les romains à entrer dans Toulouse et à s’y installer en échange de leur soutien militaire aux armées impériales qui se battaient alors contre les Huns venus du nord, menés par Attila. Pendant une centaine d’année ils ont régné entre Bordeaux et Narbonne avant d’être à leur tour repoussés vers l’Espagne par les Francs venus du Nord conduits par Clovis. Il reste peu de traces, de cet empire wisigoth, les « barbares » n’étant pas de grands bâtisseurs : les vestiges du palais royal, découverts sous l’ex-hôpital Larrey, ont été détruits par des promoteurs trop pressés, en 1989. De même, les mosaïques d’or et d’argent de la basilique primitive de la Daurade, bâtie par Théodoric ont disparues.
En avant-goût de la conférence sur les Wisigoths que nous aurons le 8 octobre prochain, nous nous sommes rendus, le jeudi 21 mars, à une trentaine de curieux, en Ariège, à une cinquantaine de kilomètres, de Toulouse où se trouvent les objets trouvés dans une des plus importantes nécropoles des temps barbares du Sud de la France. Ces objets trouvés lors de fouilles réalisées entre 2001 et 2011 sur le site de Bénazet, sont rassemblés à Mazères, dans un joli château, l‘hôtel Ardoin. Ce petit musée comporte deux parties : l’une axée sur la nécropole du 5eme siècle, l’autre sur l’histoire de la région et du château
Nous avons commencé par la partie la plus ancienne. A l’entrée, nous avons pu voir tout d’abord une grande maquette, qui est la reconstitution de la nécropole ancienne qui s’étalait sur 2500 m2. Elle montre la répartition des 363 sépultures trouvées sur le site et qui datent, en ce qui concerne les wisigoths de 420 à 450 et, pour les francs de 520 à 530 (photo 1). Toutes les sépultures étaient orientées vers Jérusalem. Les wisigoths étaient enterrés sur un tapis végétal entouré sur les côtés de plaques de bois alors que les francs étaient dans des cercueils de bois. Les squelettes étaient allongés, les wisigoths les bras le long du corps, les francs les bras croisés. Les cercueils contiennent généralement un seul corps, certains deux (couple, mère-enfant). Les wisigoths, plus grands que les francs, ont pour certains le crane aplati selon une coutume traditionnelle. Dans des vitrines une muséographie originale nous a permis de découvrir un riche mobilier funéraire et de faire connaissance avec les wisigoths et les francs, leur culture, leurs vêtements, leur mode de vie. Nous avons admiré en particulier des bijoux et de très belles boucles de ceintures wisigothiques damasquinées trouvées dans ces sépultures (photo 2)
Cette exposition permanente sur les « Barbares en Gaule du Sud » est abritée dans un joli hôtel pastelier du XVIe siècle, l’Hôtel Ardouin, qui s’ouvre sur un jardin dessiné dans l’esprit de la Renaissance avec des plantes médicinales. Le château date de la période faste où la région était particulièrement prospère grâce à la culture du pastel et au commerce de la draperie. Une salle du château est consacrée à l’histoire et à la transformation du pastel, cette plante qui fut utilisée pendant longtemps comme teinture avant d’être détrônée par l’indigo, moins onéreux. Plusieurs salles nous racontent l’histoire de Mazères. Tout a commencé par la fondation de l’abbaye de Boulbonne (1129) par les bénédictins, qui entraina la création, à 31 kms, de la bastide de Mazères en 1253. L’abbaye très prospére rayonna sur tout le Midi et même jusqu’en Espagne et au Portugal. Les Comtes de Foix prirent l’habitude de se faire enterrer dans l’abbaye et firent de Mazères leur ville préférée. Au cours de l’histoire, la ville connut des hauts et des bas, avec de belles périodes de prospérité qui attirèrent des personnages illustres comme, en particulier Gaston III, Comte de Foix et vicomte du Bearn, dit Gaston Fébus, Charles VII, Henri IV, Marguerite de Valois et Catherine de Médicis, venues à une époque où Mazères était devenue une importante citadelle protestante. Le château construit en 1365, fut à de nombreuses reprises incendié, restauré, détruit à nouveau puis définitivement détruit ainsi que les remparts de la ville, à la fin des guerres de religion. L’Hôtel Ardoin, lui, a été construit par un pastelier en 1580. Il a changé plusieurs fois de propriétaire. Repris par la municipalité, il est maintenant classé Monument Historique depuis 1995.
Nicole Paillous
Visite du CERFACS, le 26 Février
La visite a eu lieu entre 14h30 et 16h30 et nous étions une vingtaine de participants.Le CERFACS...
Visite du laboratoire LEFE le 13 décembre 2023
14 membres de l’A3 présents - Le laboratoire d’Ecologie Fonctionnelle et de l’Environnement...
1/6/23 Centre de recherches atmosphérique de Lannemezan
Le Centre de Recherches Atmosphériques de LannemezanPartis à cinq voitures, faute de chauffeurs...
1/6/23 Visite des haras de Tarbes
Notre après-midi commence avec la visite du site majestueux du haras de Tarbes. Ce haras...
L'université de médiévale de Toulouse
DE SA CRÉATION À SON EXPANSION AUX XIIIe et XIVe SIÈCLEC’est à une visite du bourg médiéval...
Déambulation dans l'univers des femmes scientifiques (26 avril 2022)
26 avril 2022 – campus Rangueil - Université Paul Sabatier, ToulouseLe mardi 26 avril, par une...