SISMOLOGIE de la CHAÎNE PYRÉNÉENNE
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Visite de l’équipe Sismologie de l’Observatoire Midi Pyrénées
par
les membres Occitanie Ouest de l’Association des Anciens et Amis du CNRS
Nous étions 24 à nous retrouver le 9 décembre à 9:30 à l’entrée de l’observatoire Midi Pyrénées pour une présentation suivie d’une visite de l’équipe « sismologie » de l’Observatoire. Pour de raisons de proximité, nous étions spécialement intéressés par l’activité sismique dans ou proche de la chaîne Pyrénéenne.
Cette visite à commencé par un bref rappel donné par Daniel Guédalia , membre de l’a3 mais ancien directeur de l’OMP , de ce qu’est l’OMP au sein de l’Université Paul Sabatier. Une UFR un peu particulière puisque avant la loi dite « d’autonomie des Universités » cette UFR à statut dérogatoire (comme étaient les IUT) avait la maîtrise de ses postes et de ses recrutements.
Cette visite a débuté par un exposé de Matthieu Silvaner , responsable du réseau de surveillance sismique des Pyrénées (RSSP):
Il est connu depuis très longtemps que les Pyrénées sont une zone d’activité sismique importante. En 1660 un séisme majeur a détruit la ville de Bagnère de Bigorre. Plus près de nous on se souvient du séisme d’Arette en 1967. Plus de 200 séismes d’amplitude supérieure à 2 secouent cette région chaque année. Cela justifie la mise en place d’un réseau de surveillance coordonné par l’Observatoire Midi Pyrénées de Toulouse. Aujourd’hui, 14 stations de seconde génération (*) et 11 stations de troisième génération (**) sont opérationnelles.
Trois informations ont particulièrement marqué notre groupe.
- Une animation retraçant le mouvement des plaques tectoniques au cours des temps géologiques. On peut suivre le fractionnement de la Pangée ( méga continent unique) et voir la formation des continents tels que nous les observons aujourd’hui. Notamment la « fuite » du sous continent Indien vers le nord est jusqu’à la collision qui se poursuit de nos jours et qui, a donné naissance à la chaîne Himalayenne. En lien avec notre sujet du jour et ignoré par la plupart d’entre nous, l’existence d’une « petite » plaque ibérique distincte de la plaque Africaine qui , entrant en collision avec la plaque Eurasie, à conduit à la formation de la chaîne actuelle ( plus exactement à la formation d’une nouvelle chaîne qui a succédé à une chaîne plus ancienne.
- De récentes analyses qui montrent que la sismicité actuelle de la zone n’est pas due à un cisaillement comme pourrait le laisser supposer la tectonique des plaques . Elle ne serait pas due non plus au mouvement Sud –Nord qui pousserait la plaque ibérique vers le nord. Les résultats récents tendent à montrer que l’origine serait plutôt un mouvement vertical dû au déplacement de masses importantes lié à l’érosion de la chaîne.
- L’activité humaine peut induire une activité sismique. Par exemple la région de Lacq présente une activité totalement anormale qui est la conséquence de l’exploitation du gaz (même chose pour l’exploitation des gaz de schistes). Les grands barrages ou à contrario l’exploitation minière ou de carrières induit des mouvements sismiques . Ainsi, en Catalogne le mise en œuvre de grands barrages entraîne une activité sismique .
Suite à cet exposé nous sommes allé visiter la salle ou les terminaux enregistrent les données envoyées en continu par les stations de mesure (***). La sensibilité de l’instrumentation est tout à fait extraordinaire puisque nous avons pu observer l’effet de la houle de l’atlantique et il nous a été confirmé que les tempêtes étaient très visibles sur les enregistrements. Cela souligne que, outre les analyses des mouvements des plaques, il a été nécessaire de développer une grande compétence en termes d’instrumentation et de transfert de données. Plus de la moitié des stations de mesure transmettent en continue via internet les données enregistrées et les nouvelles générations plus performantes sont en cours d’installations. Cette très haute sensibilité pose d’ailleurs le problème des sites ou les stations sont installées pour s’affranchir des vibrations parasites.
En supplément de cette visite centrée sur la sismologie de notre région, nous avons pu visiter les dispositifs expérimentaux destinés à identifier les composants des roches. Le dénominateur commun de ces dispositifs expérimentaux relativement lourds est une enceinte dont l’atmosphère peut être contrôlée munie d’un dispositif de chauffage. Les effluents issus des roches peuvent être analysés par le couplage avec un spectromètre de masse. En outre certains bâtis peuvent également jouer avec le paramètre pression. En d’autres termes on peut reproduire en laboratoire une grande partie des conditions auxquelles sont soumises les roches composant la croûte terrestre.
Nous remercions vivement Micha Bystricky qui nous a patiemment et minutieusement décrit l’ensemble des dispositifs expérimentaux.
Et pour clore cette matinée nous nous sommes retrouvés à l’entrée du site de l’observatoire pour la traditionnelle photo de groupe.
(*) Les stations de ce type enregistrent les oscillations en mode déclenché lorsqu’elles se situe au dessus d’une amplitude seuil. Les données sont ensuite transmises par téléphone ou GSM sur appel quotidien.
(**) Les stations de ce type sont équipées de capteurs continus à large bande passante qui enregistrent en continue et transmettent les données via internet.
(***) Le site du réseau de surveillance ( RSSP) permet de voir les enregistrements quotidiens envoyés par toutes les stations du réseau.
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